
La loi d’Orientation Agricole de janvier 2006, en faisant l’amalgame entre tous les produits phytopharmaceutiques, y compris naturels, relançait une « Guerre de l’Ortie », dont la première escarmouche datait de 2002.
Le nouveau texte affiche une nette volonté répressive : deux mois de prison(s) ferme, 75 000 euros d’amende, pour celui qui vend ou donne un produit non homologué, en détient des bidons ou en diffuse la recette.
De partout, des voix s’élèvent pour dénoncer un texte qui semble confondre intérêts commerciaux et enjeux de santé publique et environnementaux. Le collectif Ortie & compagnie, rassemblement d’acteurs variés (ONG, professionnels, distributeurs…), prend en charge la défense du dossier. Dans le même temps, (alertés par les citoyens), nos députés s’émeuvent de l’agacement populaire et votent, dans le cadre de la loi sur l’eau, un amendement dit du « purin d’Ortie », (gloire lui soit rendue !) qui sort du cadre de la LOA de janvier 2006, ces fameuses “préparations naturelles peu préoccupantes” ou PNPP. On est en décembre 2006, reste alors à préciser leur définition et à définir les règles d’attribution d’autorisation de mise sur le marché réellement simplifiée...