
Dans la stratégie de Lisbonne, l’ambition affichée d’une « société de la connaissance » est réduite à un simple marché capitaliste du savoir dont l’influence nocive est visible partout. Le système de recherche publique est partout en cours de démantèlement et l’étau de sa marchandisation se resserre. Les frais d’inscription (aux études) augmentent. Les conditions d’étude et de travail deviennent chaque jour plus précaires. Les citoyens sont exclus des décisions techniques et scientifiques qui affectent pourtant leur existence. Loin d’être tenue, la promesse de 3% du P.I.B. alloués à la recherche aboutit dans les faits à des réductions budgétaires drastiques.
À l’occasion de notre sommet alternatif tenu ce jour, près de 100 personnes (la plupart représentant diverses organisations européennes telles que syndicats de la recherche et de l’enseignement supérieur, organisations d’étudiants, O.N.G et partis politiques) provenant de 13 États membres de l’UE, se sont rassemblées afin de promouvoir un autre projet européen dans les secteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur, en rupture avec la politique européenne orientée vers le marché.
Nous croyons qu’une plus grande place doit être accordée au savoir, mais avec l’objectif de promouvoir l’Éducation et la Recherche comme biens publics assurant à toutes et tous l’accès au savoir, en permettant aux citoyens d’exprimer une analyse critique rationnelle des choix scientifiques et techniques qui leur sont proposés et façonnent notre vie quotidienne....
...à l’opposé de ce que l’U.E. propose encore et toujours avec sa « nouvelle » vision de l’Europe en 2020, nous devons libérer notre société de l’emprise de la compétition globalisée et généralisée, ainsi que des marchés financiers, et promouvoir une nouvelle organisation des échanges internationaux dans les domaines économique, culturel, scientifiques, etc., fondée sur les valeurs de solidarité et de respect mutuel.