
🧵"Je ne veux plus appartenir à ce système qui banalise & fait croire que ça va bien alors qu'on est en train de bousiller des humains qui s'occupent d'autres humains."
Documentaire à voir absolument sur la souffrance chez les enseignant-es
Fort & poignanthttps://t.co/hpeGJQy3a8— Ludivine Bantigny (@Ludivine_Bantig) October 12, 2022
Ce documentaire de Julie Chauvin donne la parole à cinq institutrices et instituteurs, pour certaines également directrices de leur école. Manon, Emilie, Anthony, Laurence et Lucie se livrent avec franchise et un recul qui force l’admiration. Vous ne sortirez pas indemnes de cette rencontre avec ces héros et héroïnes du quotidien.
C’est un documentaire d’une force émotionnelle rare. Son point de départ ? Christine Renon. Vous vous rappelez ? Cette femme de 58 ans s’était donné la mort en septembre 2019, trois semaines après la rentrée, dans l’école de Pantin dont elle était la directrice.
Deux jours plus tôt, elle dénonçait ses conditions de travail dans une lettre bouleversante envoyée à ses pairs et à sa hiérarchie. Sa lettre, son geste avaient créé une onde de choc à travers toute la société, et réuni une partie des enseignants sous le slogan : « Je suis Christine ! ». Mais qui sont-elles et qui sont-ils, en réalité, ces « Christine » ? On entend souvent parler d’eux, mais on les entend rarement parler d’eux-mêmes. Ce documentaire part à leur rencontre.
Il y a d'abord une minutieuse et belle description du métier, ici vu comme "une mission" ; du temps considérable qui y est consacré, bien au-delà de la classe évidemment. L'amour pour ce métier : "Tu es enseignant aussi pendant les vacances." Pour ce que représentent les enfants. pic.twitter.com/m0E4zy0SWp
— Ludivine Bantigny (@Ludivine_Bantig) October 12, 2022
"Un métier qui vous prend aux tripes tout le temps : vous en rêvez la nuit".
"Les élèves deviennent des parties de notre vie."
"J'ai petit à petit oublié de vivre un peu à côté."
Le film décrit ce que signifie s'investir énormément et ne pas se rendre compte qu'on s'épuise. pic.twitter.com/hDdDjpwCJS— Ludivine Bantigny (@Ludivine_Bantig) October 12, 2022
"L'institution vous dit toujours que vous êtes responsables."
"Antidépresseurs, anxiolytiques, somnifères : c'est la trousse de secours de l'enseignant."
Les témoignages décrivent "l'omerta" sur les dépressions, les burn out et les suicides dans l'Éducation nationale.
Dramatique pic.twitter.com/8EKc6fob7Z— Ludivine Bantigny (@Ludivine_Bantig) October 12, 2022
Un autre décide de quitter le métier avant de sombrer définitivement. Malgré tout son amour pour sa profession (le documentaire le montre avec force) : "LE métier", dit-il, mais que l'institution peut rendre "intenable". Il ne voit plus alors qu'une solution : "m'évaporer". pic.twitter.com/jwGqwuGd1L
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Elle conclut comme dans un cri : "C'est pareil pour le milieu hospitalier, tous ceux qui s'occupent des personnes âgées, des soins palliatifs, de la maladie. Ce n'est pas valorisé et ça me fout en l'air. Je veux témoigner pour dire que ce n'est plus possible…"
Liberté, égalité… pic.twitter.com/7e4X7iXKm2— Ludivine Bantigny (@Ludivine_Bantig) October 12, 2022
Merci beaucoup @ju_chauvin pour la justesse de ce film fort.https://t.co/RQN0IYvzYB
— Ludivine Bantigny (@Ludivine_Bantig) October 12, 2022