
Le gouvernement du Groenland a attribué à Orano deux permis d’exploration minière pour des gisements d’uranium, au sud-est et au sud-ouest du pays, a annoncé le groupe le 4 février 2021 dans un communiqué. La zone concernée serait large de plus de 3.500 kilomètres carrés, précise le réseau Sortir du nucléaire.
Orano doit commencer ses travaux d’exploration dès cette année 2021. Il s’agira de mesures géophysiques réalisées depuis le ciel, d’observations sur le terrain et de prélèvements de surface effectués par les géologues du groupe, selon l’exploitant nucléaire. Après cette première phase d’exploration, une étude d’impact environnemental sera réalisée, suivie d’évaluations plus poussées du potentiel des deux sites. L’uranium — extrait de la roche, dans des mines (souvent) à ciel ouvert — est le combustible principal des centrales nucléaires.
Ce projet s’inscrit dans ce que Nicolas Maes, directeur des activités minières du groupe Orano, appelle une « politique d’exploration dynamique » avec des projets au Niger, au Kazakhstan, en Mongolie, au Canada et récemment en Ouzbékistan.
« L’extraction de l’uranium pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l’environnement de l’île »
Mercredi 10 février, 141 associations environnementales, parmi lesquelles le réseau Sortir du nucléaire, ont interpellé le gouvernement danois pour appeler à un moratoire sur les activités minières au Groenland et lui demander de protéger cette île à l’écosystème fragile. (...) Un autre site du sud du Groenland, Kujataa, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, est également menacé par des projets d’extraction d’uranium, mais qui ne sont pas portés par Orano.