
Près d’un quart des nouveaux agriculteurs bretons s’orientent vers une agriculture plus durable autour des circuits courts, du bio, du maraîchage et des élevages atypiques comme ceux de races locales. Cette nouvelle génération se heurte au mépris d’agriculteurs dominants, ceux de la filière lait et de la production hors-sol.
(...) Les nouveaux agriculteurs, ceux aux profils atypiques, représentent désormais 20 % des installations en Bretagne. Il devient difficile de les balayer d’un revers de main. Les sociologues François Purseigle et Bertrand Hervieu décrivent les tensions qui traversent le milieu agricole. En particulier autour de ceux qui veulent « »passer au bio », retourner au pâturage à l’herbe, réintroduire des races locales ou mettre en place des circuits de commercialisation directe ». Ces agriculteurs-là « rencontrent très couramment le scepticisme, voire l’hostilité. Elle s’exprime encore plus explicitement quand l’installation de »nouveaux venus » est en jeu. Elle se manifeste en particulier en leur refusant l’accès au foncier. » (...)