
Aujourd’hui la « justice » envoie en détention provisoire des étudiant·e·s pour risque « risque de réitération en regard au calendrier social ». Après les avoir torturé·e·s au taser pour prendre leurs empreintes de force.
Le vendredi 3 février, un étudiant interpellé lors de la manif du 31 janvier contre la réforme des retraites passait en comparution immédiate. Il est accusé de violences sur PDAP (personnes dépositaires de l’autorité publique, les keufs) avec deux circonstances aggravantes : arme par destination (bouteille) et visage dissimulé. Lors de sa garde à vue, il a refusé de répondre aux questions des flics, refusé de donner sa signalétique (empreintes et photo), refusé de répondre à l’enquêteur social. Alors même qu’il avait donné sa vraie identité et qu’il avait son passeport sur lui, les flics l’ont tasé pour prendre ses empreintes de force. Sur ordre du procureur. Pour rappel, pour prendre la signalétique de quelqu’un « sous contrainte » et sur ordre du proc, il faut avoir un doute sur l’identité de la personne ou que celle-ci ait commis une infraction punie de plus de 3 ans d’enfermement. Autre rappel : la prise d’ADN n’est pas (encore) incluse dans la signalétique et donc ne peut pas être légalement prise de force. (...)
Puni pour avoir encore une fois gardé le silence devant les flics et les juges, il a été envoyé en détention provisoire jusqu’à son procès prévu le 10 mars 2023 (nous donnerons plus tard la chambre et l’heure).
Le président du tribunal a sans doute été sensible aux réquisitions de la représentante du parquet, qui a réclamé l’enfermement pour un « risque de réitération en regard au calendrier social » ! La garde à vue et les coups de taser n’étaient visiblement pas suffisants aux yeux des magistrats. (...)
Les avocat-e-s de la legal team ont aussitôt déposé une demande de mise en liberté, et nous serons là pour le soutenir lors de son procès du 10 mars ! (...)