
A l’école, les filles, têtes de classe ?
En fin de primaire, les filles obtiennent en général de meilleures notes que les garçons. Elles ont plus souvent le bac et sont plus nombreuses à l’université. Mais les garçons sont meilleurs en maths dès le collège. Ils sont plus nombreux en filière scientifique au lycée, pour décrocher le bac S et après, dans les écoles qui mènent aux emplois les plus côtés. L’école ne pousse pas les garçons à devenir infirmiers et les filles ingénieures*.
Au travail, les femmes restent moins bien payées (...)
D’où viennent ces écarts ? A la naissance, une fille n’est pas davantage capable qu’un garçon de passer la serpillère, et un garçon n’est pas plus doué pour piloter un avion qu’une fille. Il existe des différences, physiques par exemple : hommes et femmes n’ont pas la même musculature et seules les femmes peuvent être enceintes. Mais les métiers où la force physique compte sont de moins en moins nombreux. La différence physique devrait donc avoir moins d’impact sur la répartition des emplois. Et bizarrement, à la maison, ce sont les femmes – sensées être moins fortes - qui font les tâches les plus fatigantes. (...)
Les filles et les garçons ne sont pas élevés de la même façon. La société apprend aux filles à devenir des filles et aux garçons à devenir des garçons. Dans les livres pour enfants, ceux qui commandent sont presque toujours des garçons. Les filles qui aiment les jeux de garçons et les garçons qui aiment les jeux de filles ne sont souvent pas bien vus. Dans le monde du travail, on retrouve surtout des femmes dans la communication, l’enseignement, le social : là où on s’occupe des autres. Comme on trouve normal qu’elles s’occupent des enfants. En réalité, les femmes ne réussissent pas moins que les hommes dans certaines carrières, et les hommes ne réussissent pas plus que les femmes dans d’autres. Le problème, c’est plutôt que les femmes et les hommes n’accèdent pas aux mêmes carrières ! (...)