
(...) Gouranda Telia, vingt-six ans, et ses trois enfants ont quitté le centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, les associations ayant dénoncé de graves irrégularités .
(...) La jeune mère et ses enfants ont été placés au CRA du Mesnil-Amelot, en attente d’expulsion. Ils ont ainsi été les premiers à expérimenter les « cellules familiales ». « C’était horrible, témoigne Gouranda Telia. Avec les policiers, les barreaux, les enfants étaient morts de peur. Ils me demandaient tous les jours pourquoi on était en prison. J’essayais de leur expliquer que ce n’était pas tout à fait une prison. Rien à faire. » Aussitôt, les associations ont fait le siège du CRA, dénonçant de « graves illégalités ». Premier point, les parents n’avaient pas encore été entendus par le tribunal pour leur recours. « De plus, l’enfermement d’enfants constitue un traitement inhumain au sens de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme », souligne Richard Moyon, de RESF.
Vendredi, le tribunal administratif a annulé l’obligation de quitter le territoire et la décision de placement en rétention administrative. Et la famille a de nouveau rendez-vous devant la justice, le 3 novembre (...)
Au moment même où Gouranda et ses enfants étaient libérés, deux nouvelles familles de Roms roumains étaient internées, à l’issue du démantèlement du camp des Glairons dans l’Isère. (...) Wikio