
Certaines personnes présentes dans la foule ne sont pas en faveur de l’expulsion de la famille mais les réactions des riverains rendent le dialogue impossible.
« Nous savions qu’il y allait avoir une mobilisation des voisins alors nous avons appelé la mairie afin qu’elle joue son rôle de médiateur. C’était son rôle d’expliquer aux gens qu’il existe un droit du logement et un droit de réquisition », explique une des membres du collectif La Patate chaude qui défend les droits des Roms dans la région.
« Le droit est bafoué. D’une part parce que les riverains n’ont pas le droit de se constituer en milice. Certes, ils ne sont pas entrés dans la maison mais ils se sont acharnés et hurlaient des invectives sexistes et racistes. D’autre part, j’insiste sur le fait que le propriétaire n’a pas suivi la voie légale ! On est quand même dans un Etat de droit », s’indigne la militante du collectif. La police arrive pour encadrer le départ de la famille, sous les applaudissement des manifestants. (...)
Cette famille rom qui compte trois enfants scolarisés vit dans la région de Grenoble depuis longtemps, habitant auparavant dans le bidonville de l’agglomération. Après leur évacuation en juillet dernier, ils ne faisaient pas partie des personnes prises en charge pour l’hébergement.