
Au laboratoire de l’Andra, on ressort des projets et des expositions qu’on avait dû enfouir pour cause de crise sanitaire. « Secret d’abeilles » est la nouvelle exposition temporaire à découvrir jusqu’au 5 septembre prochain. Pour l’agence nationale de traitement des déchets radioactifs, les abeilles, mellifères dans le cas d’espèce, constituent un véritable « sujet d’actualité » selon Emilia Huret, cheffe du centre Meuse/Haute-Marne de l’Andra. La raison ? Elles sont un véritable marqueur de la biodiversité. En d’autres termes, elles sont « bio indicatrices » du territoire désigné pour accueillir le projet Cigéo.
Adossé au laboratoire, l’Observatoire pérenne de l’environnement permet une étude approfondie sur la flore et la faune sur quelque 900 km² avec une zone resserrée sur 250 km². Quatre ruches instrumentées y sont implantées depuis 2011 ainsi qu’un rucher pédagogique depuis 2015. En dehors de cette zone, un rucher témoin est aussi étudié depuis sa mise en place récente à proximité de Nogent en Haute-Marne. (...)
Observer les abeilles pour mieux observer le territoire (...)
les scientifiques auront pu observer des différences entre les miels chaque année malgré « une flore assez commune sur le territoire » en raison notamment « d’épisodes de sécheresse. On remarque que les années se suivent et ne se ressemblent pas ». Et la curiosité reste de mise pour les années à venir. « On voit que les abeilles communes ont une forte appétence pour le colza. Mais si le colza disparaît du territoire, vers quelles fleurs se tourneront-elles ? ».
L’Andra compte bien poursuivre ses travaux de recherche et les restituer au public comme à travers cette exposition exhaustive sur les abeilles, « dont on remarque ici qu’elles vont naturellement s’hybrider pour tendre vers l’espèce de l’abeille noire », répond encore Jean-Patrick Verron. Pour mieux d’adapter encore. Qu’en sera-t-il dans dix ans ? (...)
Pourquoi l'Andra est si pressée d'obtenir l'utilité publique pour #Cigéo, elle est déjà bien occupée avec ses expos ! On les aime beaucoup mais les abeilles comme marqueurs de la biodiversité, on n'est pas sûr qu'il en resterait beaucoup autour de #Bure.https://t.co/r2l4MYYn7F
— CEDRA (@cedra_collectif) March 17, 2022