
Une charte du numérique avait été proposée par divers élus la semaine dernière. Jugée incomplète, elle a finalement été rejetée par l’Assemblée.
La « protection » des données personnelles est désormais inscrite dans la Constitution, à la suite du vote de l’Assemblée nationale dans la nuit de mercredi 18 à jeudi 19 juillet. La loi fixera les règles concernant la protection des données à caractère personnel, prévoit cet amendement des rapporteurs et du groupe LREM au projet de révision constitutionnelle.
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Porte-parole des « marcheurs », Sacha Houlié a défendu cette inscription à l’article 34 de la loi fondamentale au nom de « la lutte contre l’utilisation extensive ou déraisonnée » de ces données par certaines entreprises, question dont les parlementaires vont pouvoir se saisir. Des amendements de députés PS ou MoDem entendaient aller plus loin en prévoyant notamment d’inscrire la « neutralité des réseaux numériques ». « Nous devons encore en mesurer les impacts concrets », a opposé la garde des Sceaux Nicole Belloubet.(...)
Il y a une semaine, l’Assemblée avait rejeté au terme d’un vif débat l’inscription dans la Constitution d’une charte du numérique, souhaitée par des parlementaires de tous bords mais critiquée par gouvernement et rapporteurs qui avaient estimé le travail « inabouti ». Cette charte, rédigée par un groupe de travail transpartisan Assemblée-Sénat, listait droits et libertés à l’ère du numérique. (...)
Lire aussi : Le débat escamoté sur l’indépendance de la justice (...) La réforme constitutionnelle améliore les garanties de nomination des procureurs, mais oublie que 95,8 % des juges restent choisis par le gouvernement, explique le journaliste du « Monde », Jean-Baptiste Jacquin. (...)
Le projet de loi propose de modifier les conditions de nomination des magistrats du parquet. Le gouvernement ne pourra désormais nommer ces magistrats chargés des enquêtes, poursuites et réquisitions aux procès qu’avec un feu vert du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). (...)