
Les ’Femmes du Mur’ sont-elles en passe de gagner leur long combat pour prier dans les mêmes conditions que les hommes devant le Mur des Lamentations ? Un compromis se dessine.
Jeudi 11 avril, comme chaque mois ou presque, des militantes de ’Women of the Wall’ ont été interpellées après avoir prié devant le Mur des Lamentations à Jérusalem.
Depuis des années ces féministes de confession juive se rassemblent mensuellement au pied Mur – le lieu le plus sacré du judaïsme – en bravant les interdits pour réclamer que les femmes puissent y prier dans les mêmes conditions que les hommes. Elles y récitent la Torah à voix haute - ce qui est interdit car « la voix d’une femme est considérée comme un élément de tentation, qui empêcherait les hommes de se concentrer sur leurs prières » - et portent pour certaines le « tallitot », le châle de prière réservé aux hommes (Voir : Les Femmes du Mur ne se font pas prier).
Elles parlaient jusque là à un mur, mais leur militantisme semble sur le point de payer. Depuis 2 mois, la pression internationale s’est accentuée en soutien aux Femmes du Mur. Et, mardi 9 avril, Natan Sharansky, président de la Jewish Agency, qui avait été nommé comme médiateur fin 2012, a présenté un plan de sortie de crise. Il s’agirait de rénover une zone au sud du Mur, qui serait mixte et accessible en permanence pour des prières « égalitaires ». (...)