
Des rassemblements on eut lieu dans plusieurs villes brésiliennes ainsi qu’à New York, Rome et Paris mardi 10 décembre 2013 pour protester contre la poursuite du chantier de Belo Monte et le développement prochain d’autres barrages sur les fleuves Tapajos et Teles Pires, en Amazonie brésilienne.
Dans la capitale française, près de 150 manifestants ont répondu à l’appel de Planète Amazone et de l’initiative citoyenne européenne ’Arrêtons l’Ecocide en Europe’*, qui a reçu le soutien de plus de 20 parlementaires français et européens, ainsi que de l’actuelle Garde des Sceaux Christiane Taubira. La mobilisation s’est également étendue dans toute la France.
Les français ont donné ce mardi 10 décembre 2013 un signal fort en direction du gouvernement brésilien et des entreprises françaises impliqués dans des projets très décriés de grands barrages en Amazonie brésilienne. Dans toute la France, ils ont posé devant des symboles de l’Etat brésilien (ambassade, consulats), sur des terrains de foot (en raison de l’approche de la Coupe du monde) ou devant les uccursales de GDF-Suez, Alstom, EDF ou même Mercedes-Benz. Un kaléiodoscope est d’ores et déjà visible sur la page Facebook de l’ONG Planète Amazone.
Les personnes présentes à Paris en cette journée internationale des droits de l’Homme où le monde entier honorait Nelson Mandela se sont réparties entre deux lieux symboliques. Devant le siège de la compagnie Alstom, qui fournira bientôt les turbines du barrage de Belo Monte, il a été fait état d’une vive préoccupation concernant la participation d’entreprises françaises dans des projets de barrages portant atteintes aux droits humains et à la biodiveristé de territoires considérés comme de véritables sanctuaires naturels.
Les défauts de consultation des peuples autochtones impactés par ces projets ont été rappelés. (...)
L’accès à l’ambassade du Brésil ayant été bloqué, un second rassemblement s’est tenu sur une place adjacente, près du métro Alma-Marceau. Les participants ont appelé le gouvernement brésilien à respecter les droits des populations indigènes et autochtones, menacés par un arsenal d’amendements et projets de lois depuis l’administration Lula, avec une intensification notable depuis l’entrée en fonction de la présidente Dilma Rousseff.
Il a aussi été demandé à ce que le pays veille à assurer la protection des leaders indigènes et des défenseurs de l’environnement dont la vie est menacée. (...)
Une minute de silence a été observée en hommage aux indigènes et défenseurs de l’environnement assassinés. (...)
Planète Amazone a enfin dévoilé en France un logo détourné de celui de la coupe du monde de football 2014, prélude à de prochaines campagnes de sensibilisations ciblant ce rendez-vous médiatique incontournable, précédé de nombreux scandales. (...)