
A l’échelle du monde, ceux qui construisent le plus, ce sont les habitants des bidonvilles. Selon l’ONU, près d’un tiers de la population urbaine mondiale, soit 1 milliard de personnes, vit en bidonville et d’ici à 2050 on devrait passer à la moitié soit 2 milliards de personnes, rappellent les organisateurs d’une exposition instructive sur le sujet : « Bidonville, l’autre ville ».
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« Malgré les difficultés »,notent-ils, les bidonvilles sont des quartiers populaires qui fonctionnent, la grande force de l‘être humain étant d‘être créatif. Ainsi avons-nous observé ce que cette forme urbaine auto-construite, auto-planifiée, peu capitalisée, mais pourvue d’une vie sociale riche, peut apporter à nos villes planifiées. En filigrane, nous nous interrogerons sur ce que la ville moderne a perdu (...) en détruisant largement la vie sociale de proximité. » On peut, suggèrent-ils, « imaginer une ville plus douce, plus courte, plus écologique, plus vivante, plus solidaire, moins gourmande... Toutes choses qui constituent un bidonville. »
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