
« Nous avons beaucoup de raisons de nous indigner. Il faut faire la distinction entre le légal et le légitime. Pour nous, c’est la légitimité qui compte, c’est ce pour quoi nous résistons », a dit Stéphane Hessel, membre du Conseil national de la Résistance (CNR), à la centaine de personnes réunies à la Bourse du travail samedi 4 décembre. Elles étaient là pour témoigner des pressions et des intimidations dont sont victimes ceux qui osent s’opposer au dévoiement de leurs missions de service public. À l’initiative de ce Forum des résistances, des « instits » venus de toutes les régions, membres du Réseau des enseignants du primaire en résistance, du Réseau éducation sans frontières (RESF) ou du Collectif national de résistance à Base élèves (CNRBE), souvent en butte aux retraits de salaire, aux brimades ou aux mutations/suppressions de postes. Parce qu’ils ou elles s’abstiennent de faire les évaluations ou les heures d’aide personnalisée, s’opposent à la réduction incessante des effectifs et à la disparition des Rased (Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté), ou refusent de renseigner la fameuse Base élèves.
Chacun d’eux est le porte-parole de centaines d’autres pratiquant la désobéissance – déclarée ou discrète – pour contrer la casse et la transformation de l’école publique en machine à trier et à formater les enfants. (...)
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"Charte de la résistance pédagogique"
