
Fermes sur la nécessité de maintenir la pression sur Kiev pour libérer l’opposante ukrainienne Ioulia Timochenko, les Européens hésitent à franchir le pas d’un boycott politique des matches de l’Euro-2012 de football en Ukraine.
L’UE réclame depuis plusieurs mois la libération de Mme Timochenko et dénonce une justice sélective à son encontre, alors que se profilent les élections législatives à l’automne.
Mais à l’approche du championnat de football qui doit se tenir du 8 juin au 1er juillet en Pologne et en Ukraine, les ministres européens des Affaires étrangères se sont entendus lundi à Bruxelles pour ne rien décider dans l’immédiat sur une présence politique aux matches en Ukraine, a annoncé la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton. (...)
Un report de décision qui cache de profondes divisions, alors que certains dirigeants européens, comme la chancelière allemande Angela Merkel, ont déjà menacé de ne pas venir si rien ne change d’ici là en Ukraine. (...)
Pour que l’UE puisse ratifier l’accord, Kiev doit résoudre notamment la question des "procès politiquement motivés" la justice sélective, et autoriser tous ceux qui le souhaitent à participer aux prochaines élections, a souligné Mme Ashton à l’issue de la réunion.
Pour sa part, le président Ianoukovitch a prévenu que son pays ne se laisserait "pas humilier", en jugeant que la décision de responsables européens de boycotter l’Euro-2012 de football sera leur "affaire personnelle".