
Benoît, l’homme au mégaphone, passe en procès ce vendredi 19 à la cour d’appel de Paris,
C’était il y a trois ans, après l’occupation de la Préfecture de Bobigny pour exiger la libération d’un camarade sans-papiers.
> Voici ce qui était dit alors au mégaphone, il y a trois ans en novembre 2007, sur le parvis de la préfecture de Bobigny :
Libérez-le !
Il va à la préfecture de Bobigny déposer son dossier. Ce matin, comme des centaines d’autres, il attend depuis des heures l’ouverture du service des étrangers. Carte de séjour ou pas, tous doivent passer par là, subir le même rite d’humiliation, la même violence, le même rappel à sa condition d’étranger. Ensuite, il y a les guichets ou plutôt les guichetiers qui trouvent toujours un prétexte pour faire revenir le lendemain, faire attendre des mois, des années, maintenir dans l’illégalité…
Il est arrêté à la gare de Bordeaux. Contrôle d’identité. Tous les jours, ces contrôles se répètent dans la rue, dans les gares, dans les foyers. Souvent discrets, deux trois policiers postés ici ou là. Un harcèlement qui ne veut pas dire son nom, qui cherche à paraître autre que ce qu’il est vraiment. Personne n’est dupe. Une opération organisée à grande échelle par l’Etat contre une certaine catégorie de la population, cela s’appelle une rafle : ici permanente et diffuse. (...)