
La réforme des retraites portée par Nicolas Sarkozy constitue une régression sociale sans précédent. Non seulement elle ne garantit pas l’avenir des retraites après 2018, mais elle fait reposer l’essentiel des efforts sur les salariés. Cette réforme va maintenir les salariés plus longtemps en activité, sans rien régler au chômage des séniors, et va contribuer à fermer un peu plus les portes de l’emploi aux jeunes. Nous refusons cette vie de précaire dans laquelle cette réforme nous maintient.
Par leur mobilisation, les jeunes démontrent qu’ils refusent de servir d’alibi. Ils ont bien compris que cette réforme était pour eux une double peine : plus de chômage en début de carrière, et moins de retraite demain. 74% des moins de 25 ans s’opposent aujourd’hui au recul de l’âge légal de retraite de 60 à 62 ans.
Le gouvernement a fait le choix de passer en force au Parlement pour faire adopter son texte, au mépris de la puissante mobilisation des jeunes et des salariés. C’est inadmissible.(...)
La prochaine journée de mobilisation interprofessionnelle du samedi 6 novembre est donc déterminante. Nous devons manifester nombreux pour exiger que le président ne promulgue pas le cette loi et ouvre de vraies négociations avec les organisations syndicales sur l’avenir des retraites. Et nous devons être nombreux dans la rue afin que le gouvernement ne remette pas le couvercle sur les inquiétudes et les aspirations que portons avec force depuis le début de cette mobilisation : reconnaissance sociale de leur droit à la formation, de leur droit à l’emploi, de leur autonomie et de leur droit à l’avenir.
Voici un état de lieux de la mobilisation université par université (...)