Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Infomigrants
Tunisie : les témoignages d’agressions de migrants subsahariens se multiplient
#haine #Tunisie #racisme #migrants #extremedroite
Article mis en ligne le 28 février 2023

En Tunisie, les témoignages d’agressions envers des Subsahariens se multiplient dans différentes zones du pays depuis les propos polémiques tenus le 21 février 2023 par le président tunisien Kaïs Saïed sur "les masses incontrôlées" de migrants venues du sud du continent.

Trente-trois migrants subsahariens ont été placés en garde à vue à Kasserine au centre-ouest du pays pour entrée illégale sur le territoire et 69 ont été arrêtés dans le week-end pour le même motif, selon la garde nationale tunisienne.

À Sfax, à l’Est du pays, quatre migrants subsahariens ont été victimes d’agressions à l’arme blanche dans la nuit du 25 février tandis qu’à Tunis, quatre étudiantes ivoiriennes ont été agressées à la sortie de leur foyer universitaire ainsi qu’une Gabonaise qui sortait de son domicile le samedi également. (...)

Les associations estudiantines continuent à appeler les étudiants à ne pas sortir de chez eux. Des agressions passées sous silence en Tunisie.
"Ce qu’il se passe est un crime grave"

Dans les médias tunisiens, rien ne filtrait le 26 février de ces agressions qui ont eu lieu dans la ville de Sfax. Seules les associations ont relayé les témoignages de quatre victimes qui ont dû être emmenées à l’hôpital après des attaques à l’arme blanche dans le quartier de Cité El Ons de la ville. Plusieurs représentants locaux sont allés leur porter assistance à l’hôpital Habib Bourguiba de Sfax.

Les domiciles de ces personnes de nationalités guinéennes, ivoiriennes, maliennes, et camerounaises, ont été pillés par leurs agresseurs.

Le directeur de l’Observatoire tunisien des droits de l’Homme, Mostafa Abdelkebir, a confirmé dans une publication Facebook que des migrants étaient mis à la porte de leur domicile et leurs biens vandalisés. "Ce qu’il se passe est un crime grave, a-t-il dit. J’appelle les autorités à assumer leurs responsabilités." (...)