
Une étude publiée cet été dans l’American Economic Review, mais démarrée il y a quarante ans, révèle notamment que former les enfants à la coopération et à la persévérance favorise leur insertion économique et sociale à l’âge adulte. Coauteur de cette étude, Yann Algan, spécialiste de l’éducation et de l’économie de la confiance et du bien-être, explique comment le système éducatif français devrait s’en inspirer.
Une pédagogie moins verticale et davantage basée sur l’entraide et la coopération aurait un impact sur le long terme sur la société. Une étude franco-canadienne démarrée en 1982 a permis de mesurer l’impact d’une autre approche pédagogique sur les élèves devenus des citoyens quadragénaires. Les effets sont impressionnants.
Une pédagogie moins verticale et davantage basée sur l’entraide et la coopération aurait un impact sur le long terme sur la société. Une étude franco-canadienne démarrée en 1982 a permis de mesurer l’impact d’une autre approche pédagogique sur les élèves devenus des citoyens quadragénaires. Les effets sont impressionnants.
Yann Algan est économiste à HEC et membre du Conseil d’analyse économique et du Conseil scientifique de l’Éducation nationale. Il a participé à cette étude socio-économique aux côtés de ses collègues français et canadiens Elizabeth Beasley, Sylvana Côté, Jungwee Park, Franck Vitaro et Richard Tremblay, l’instigateur du projet.
Quelle est cette étude incroyable démarrée en 1982 ?
Elle est partie d’une expérimentation menée initialement par le psychologue Richard Tremblay. Éducateur en prison, il s’était dit qu’il fallait investir dès le plus jeune âge dans les compétences pour éviter aux gens d’être incarcérés.
Comment s’est-elle déroulée il y a quarante ans ?
250 jeunes âgés de 7 ans ont été identifiés, à Montréal (Québec), comme des élèves les plus à risques, en raison de leurs comportements de violence. Certains en étaient eux-mêmes parfois victimes (...)