Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
IRIN - nouvelles et analyses humanitaires
Tremblement de terre au Pakistan : les nouvelles règles de construction peu appliquées
Article mis en ligne le 29 octobre 2015

Le Pakistan a modifié son Code national de construction en intégrant des règles parasismiques précises en 2007, c’est-à-dire deux ans après le tremblement de terre qui a fait plus de 80 000 victimes et détruit d’innombrables constructions dans la région disputée du Cachemire. Bon nombre de ces dispositions sont restées lettre morte, ce qui a contribué à aggraver les destructions produites par le tremblement de terre de magnitude 7,5 qui s’est produit lundi.

Bien que son épicentre se situait en Afghanistan voisin, le dernier tremblement de terre a détruit 4 392 logements et fait 248 morts et plus de 1 000 blessés au Pakistan.

Si bon nombre de logements détruits étaient des structures en « katcha » – faites de terre, d’herbe, de feuilles et de bambou, et donc non visées par le nouveau Code – toutes les structures de maçonnerie et d’acier sont concernées par les nouvelles règles.

« Aucun effort n’a été fait pour les appliquer », a dit à IRIN Qaiser Ali. Directeur-fondateur du Centre de génie parasismique de l’Université d’ingénierie et de technologie de Peshawar, il a joué un rôle clé dans l’élaboration des nouvelles dispositions.

« Nous n’avons peut-être pas les compétences pour le faire », a-t-il ajouté.

Selon le dernier rapport périodique du Pakistan en matière de politique de réduction des risques de catastrophe, « les insuffisances institutionnelles des agences d’exécution locales constituent un défi majeur » en matière d’application du code de construction.

Selon le rapport, « la pauvreté généralisée » était un autre facteur. « Les couches les plus pauvres de la société n’ont pas les moyens financiers de construire des logements résilients aux catastrophes naturelles, car le respect du code de construction entraîne des coûts de construction supplémentaires », a-t-il indiqué. (...)