
Si tu possèdes un bien immobilier (un studio, un appartement, un atelier) et que tu le laisses vide parce que « dans quelques années je pourrai le vendre/louer plus cher », ou parce que « je n’ai pas le temps de m’en occuper » ou bien car « c’est compliqué, on n’arrive pas à trouver une solution avec les autres co-propriétaires », il est possible qu’entre-temps des galérien.ne.s y trouvent un abri.
Squatsolutions travaille uniquement en France.
– De l’autre coté, Camelot Europe [https://fr.cameloteurope.com/] est un spécialiste de biens vacants au niveau international. Ce promoteur permet aux propriétaires de louer leurs locaux temporairement vacants pour pas cher, mais avec plein de contraintes pour les locataires (...)
Tout ça c’est dégueulasse !
Une autre histoire de chasse aux pauvres et de capitalisme urbain
Si on regardait les choses du point de vue de celles et ceux qui galèrent pour s’abriter plutôt que du point de vue des promoteurs et des pouvoirs publics qui livrent la ville au capitalisme urbain, l’histoire serait racontée d’une autre manière. Dans les faits, les inégalités sont criantes.
Parce qu’ils/elles ont besoin d’un endroit où se loger, les squatteurs/squatteuses essayent de s’installer dans un bien qui est laissé vide par son/sa propriétaire. Souvent, ces mêmes squatteurs/squatteuses ne peuvent pas accéder aux logements sociaux ou aux aides de l’État car ils/elles n’ont pas le bon bout de papier, ils/elles ne remplissent pas tous les critères requis, ou bien parce qu’il n’y a pas assez de place pour loger tout le monde. Et à cause de ce système qui défend le droit de propriété et qui préfère spéculer plutôt que donner un toit à tout le monde, les squatteurs/squatteuses sont le plus souvent expulsé.e.s par la police sans aucune proposition sérieuse de relogement.
Parmi les occupant.e.s des bâtiments vides, certain.e.s squattent non seulement pour des raisons économiques mais aussi par choix politique, pour contrer la spéculation urbaine, pour faire vivre des espaces laissés à l’abandon et pour créer des dynamiques collectives hors du cadre institutionnel. Eux et elles aussi subissent le même traitement.
Face à cela, le squat nous apparaît comme légitime, voire salutaire. Tandis que la possession de (plusieurs) biens immobiliers inoccupés (murés, surveillés, gardiennés) pendant des mois et des années nous semble, elle, ignoble et illégitime, comme toute forme de spéculation.
Au lieu d’essayer d’empêcher tout type d’occupation illégale, il vaudrait mieux réfléchir aux problèmes sociaux existants et à la remise en question du modèle capitaliste et égoïste qui caractérise notre société.
Les entreprises comme Squatsolutions et Camelot Europe font du profit sur la galère des gens et encouragent l’affaiblissement des solidarités entre les personnes.
Il pourrait donc être intéressant de faire signe à ces entreprises cupides, juste pour leur rappeler qu’il ne suffit pas d’expulser les gens pour s’en débarrasser… (...)
Tissons des solidarités dans les quartiers et ne nous laissons pas faire !
Si le jeu c’est la chasse aux pauvres, nous ne voulons pas jouer avec vous. La seule chasse qui nous plaît, c’est la chasse aux maisons vides !