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Le Parisien
Thomas Portes, le cheminot syndicaliste poursuivi par Génération identitaire
Article mis en ligne le 30 janvier 2020

Chef de cabinet du maire (PCF) de Champigny (Val-de-Marne) depuis septembre, le trentenaire est jugé par le tribunal correctionnel de Paris jeudi et vendredi. Il avait qualifié le groupuscule extrémiste de « néo-nazi » en avril 2018.

21 avril 2018. Le groupuscule Génération identitaire prend d’assaut le col de l’Échelle, dans les Hautes-Alpes, pour empêcher les migrants de traverser la frontière franco-italienne. Une « opération dégueulasse » et des « images insupportables » pour le petit-fils (aussi) d’une républicaine espagnole passée jadis par les Pyrénées. Le cheminot dégaine son téléphone. Sur Twitter, il qualifie les membres de Génération identitaire de « néo-nazis ». (...)

Trois mois plus tard, la douche froide : l’association d’extrême droite le poursuit en justice pour « injure publique ». Si le collectif de soutien qui se monte vite lui permet de « tenir le coup », pour sa famille, la peur domine (...)

Jeudi et vendredi, Thomas Portes sera jugé devant le tribunal correctionnel de Paris. À ses côtés et assignés pour avoir tenu des propos similaires ou presque : Christophe Girard, adjoint (PS) à la maire de Paris ; François-Michel Lambert, député (UDE) des Bouches-du-Rhône ; Madjid Messaoudene, conseiller municipal Front de gauche à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). (...)

« Il y a un deux poids deux mesures dans notre pays. Quand on manifeste sur les rails, les CRS rappliquent dans les cinq minutes. Quand Génération identitaire bloque une frontière, Gérard Collomb [alors ministre de l’Intérieur] déclare que l’opération est sous contrôle. » Et une conclusion : « On ne remportera la bataille syndicale qu’avec des débouchés politiques. » (...)

Entre besoin de prendre l’air après son assignation en justice et envie de « comprendre comment cette extrême droite tisse sa toile », Thomas Portes a parcouru la France pendant plusieurs mois. Au programme, ces villes où le FN et ses satellites battent des records (Nice), se préparent à prendre le pouvoir (Lyon) ou l’ont déjà conquis (Hénin-Beaumont et Hayange).

De ces pérégrinations, le communiste a tiré un livre (Au cœur de la haine, éditions Arcane 17), publié en janvier. (...)