Les révoltes engagées dans les pays du Maghreb sont loin d’être finies. Partout les travailleur-euse-s continuent la lutte pour plus de justice sociale.

A l’université, depuis 2003/2004 par la mise en place du processus de Bologne, ces pays ont connus une accélération accrue du processus de marchandisation du savoir et de la recherche. Par exemple, plus récemment au Maroc, McDonald’s, a versé pas loin de 500.000 Dirhams pour financer une partie d’une licence professionnelle en tourisme, patrimoine et communication dispensé à l’Université Sidi Mohamed Ben abdellah de Fès. Ce partenariat comprend également l’accompagnement de McDonald’s auprès des étudiant-e-s de cette filière dans leurs projets de recherche ainsi que dans leur recherche de stage !

En mai dernier, les travailleur-euse-s des cités U à Alger s’étaient déjà révolté-e-s durant trois jours de grève consécutifs, afin de dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. Cette grève, dont le taux de participation selon les grévistes était de 100%, s’est pourtant arrêtée suite à une rencontre entre les délégué-e-s travailleur-euse-s avec la centrale syndicale UGTA (Union Générale des Travailleurs Algériens) où ces dernier-e-s leurs avaient promis des solutions face à cette crise...

Cinq mois plus tard et sans avoir vu la couleur de ces promesses, ils/elles sont plus que déterminé-e-s. Début septembre, un préavis de grève a été déposé par les coordinations des résidences Universitaires. Les travailleur-euse-s en lutte se sont réuni-e-s afin de lister leurs revendications qu’ils/elles comptent défendre jusqu’à satisfaction. Ils/elles réclament entre autre, la révision de leur statut dit "particulier" qui serait accompagné d’une révision des primes, le versement immédiat des arriérés de salaires impayés pour certain-e-s, la création d’un syndicat qui les représente et qui défend leurs intérêts...

C’est une fois de plus un exemple des attaques multiples que subissent les travailleur-euse-s en lutte partout dans le monde dans un contexte où les conditions de travail se dégradent. Ces travailleur-euse-s des cités Universitaires s’organisent et appellent à un mouvement de grève illimité à partir du 23 Septembre, afin de lutter pour la satisfaction de leurs revendications, contre un ministère de l’enseignement supérieur qui les ignorent !

A Alger comme ailleurs, solidarité avec les travailleur-euse-s en lutte !
Ni aumône, ni charité, Justice Sociale !

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