
La communauté internationale s’est engagée à débloquer 1,8 milliard d’euros en faveur de la reconstruction de la Somalie, a annoncé, ce lundi 16 septembre, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, à l’issue d’une conférence à Bruxelles. « C’est un jour historique pour la Somalie », a lancé le président somalien, Hassan Cheikh Mohamoud.
« Nous avons des engagements pour 1,8 milliard d’euros », soit près du double de ce que l’UE espérait mobiliser, s’est félicité le président de la Commission européenne.
« C’est un jour historique », a de son côté lancé le président somalien, coorganisateur - avec l’Union Européenne (UE) - de cette conférence, visant à soutenir le redressement de ce pays de la Corne de l’Afrique, après 20 ans de guerre civile.
Voilà donc un chèque en forme d’encouragement. Selon José Manuel Barroso, le new deal proposé par les pays donateurs vise à récompenser les « importants progrès » de la Somalie, ces douze derniers mois. Depuis l’élection - en septembre 2012 - du président Hassan Cheikh Mohamoud qui a marqué la fin d’une longue période de transition, le pays tente d’organiser son redressement.
Le président somalien l’a rappelé à Bruxelles : l’objectif est de réformer la Sécurité, la Justice, les Finances publiques et de relancer la croissance. Quatre piliers sur lesquels les Somaliens veulent ériger un état structuré.
Après plus de vingt ans de guerre civile, le pays ne doit sa survie qu’à la présence de la force africaine de maintien de la paix - l’Amisom - et aux fonds internationaux qui lui ont permis à la fois de repousser la menace des miliciens shebabs et de retrouver un embryon d’armée nationale.
Même si la sécurité est encore loin de régner en Somalie, les européens et - plus largement - les bailleurs de fonds avaient promis, en juin dernier, un geste d’encouragement. (...)