
L’entreprise française Sodexo, connue pour ses plats de restauration collective et ses chèques déjeuner, exploite honteusement ses salariés marocains ou guinéens. Des syndicalistes profitent du Forum social de Dakar pour donner de l’écho à une campagne dénonçant les abus de la firme transnationale.
« Si les salariés de Sodexo essayent de se syndiquer ou de s’organiser, ils sont licenciés. » Mohammed Ennahili coordonne une campagne pour dénoncer les violations du droit du travail par Sodexo. Au Forum social de Dakar, il a apporté banderoles et panneaux pour présenter son combat.(...)
« Si les salariés de Sodexo essayent de se syndiquer ou de s’organiser, ils sont licenciés. » Mohammed Ennahili coordonne une campagne pour dénoncer les violations du droit du travail par Sodexo. Au Forum social de Dakar, il a apporté banderoles et panneaux pour présenter son combat.(...)
Sodexo ne prend pas seulement ses aises avec le droit syndical. Elle n’attache que peu d’attention aux conditions de travail. « Les salariés travaillent 3 ou 4 heures supplémentaires par jour, sans être payés »(...)Une campagne internationale a été lancée il y a deux ans. Au Mexique, en France, au Brésil, aux États-Unis ou en République dominicaine, tous dénoncent les pratiques de Sodexo. Avec pour objectif de faire signer à la multinationale un protocole d’accord sur le droit salarial et syndical. Selon un rapport de Human Right Watch, aux États-Unis, la multinationale a « menacé, interrogé, et licencié des salariés qui tentaient de se syndiquer ». La campagne fait état de témoignages sur l’obligation de passer des tests de grossesse pour des candidates à l’embauche en Colombie.(...)
ODT veut poursuivre l’entreprise devant les tribunaux, « pour stopper ce discours de mensonge ». Parmi les six principaux syndicats marocains, ODT et ses 12.000 adhérents se revendiquent comme le seul en opposition au gouvernement. Au Maroc, le taux de syndicalisation s’élève à 6%. Mais 62% des délégués syndicaux d’entreprise sont « SAS », « sans appartenance syndicale ». C’est-à-dire souvent désignés par les patrons. Chez Sodexo, comme ailleurs, les luttes pour le droit syndical au Maroc sont loin d’être terminées. Au Forum social de Dakar, Mohammed espère trouver un écho à son combat.(...).