
La Cour de Cassation italienne a confirmé vendredi la validité de la libération en juillet de Carola Rackete. La capitaine allemande du navire humanitaire Sea Watch 3 avait accosté de force en Italie pour y débarquer une quarantaine de migrants rescapés à bord.
“Je n’aurais jamais dû être arrêtée pour avoir sauvé des vies.” C’est avec soulagement et détermination que la jeune capitaine du Sea Watch 3, Carola Rackete, a accueilli, vendredi 17 janvier, la décision de la Cour suprême italienne de valider sa libération en juillet, après avoir accosté de force sur l’île de Lampedusa avec 42 migrants rescapés à son bord.
“Ce verdict est important pour tous les sauveteurs en mer activistes !”, a-t-elle également commenté, ajoutant que la directive européenne sur les "délits de solidarité" devait être urgemment réformée. (...)
Immobilisé par la justice pendant plusieurs mois, le Sea Watch 3 a, depuis, repris ses sauvetages au large de la Libye avec d’autres capitaines à son bord. Les dernières opérations de sauvetage en date, survenues il y a à peine quelques jours, lui ont permis de secourir 119 migrants. Après une escale technique, la navire remettra le cap vers la Libye d’ici quelques jours.
Le verdict concernant Carola Rackete intervient 10 jours après qu’une cour d’appel maltaise a annulé la condamnation d’un autre capitaine allemand officiant pour l’ONG Lifeline. La justice a estimé que Claus Peter Reisch, capitaine du navire du même nom que l’ONG, n’avait aucune intention criminelle lorsqu’il est entré dans les eaux maltaises avec plus de 200 rescapés à son bord en juin dernier.