
Malgré une rencontre lundi matin avec trois représentants de la Ville, sept personnes n’ont plus de solution d’hébergement depuis maintenant une semaine. Le collectif Urgence sociale et la Ligue des Droits de l’Homme se démènent pour trouver un toit à ces sans-abri.
Ils étaient une soixantaine au rassemblement de soutien aux expulsés des « MHS » organisé mercredi soir devant la mairie. (...)
Sur les dix personnes expulsées des Maisons d’hébergement solidaire (MHS) par la police le 15 septembre 2022, sept (un couple et cinq hommes seuls) n’ont toujours pas reçu de propositions d’hébergement "que ce soit du 115, du sous-préfet, du Département ou de la Ville". Elles dorment donc depuis une semaine maintenant au campement de fortune installé à l’arrière de l’église Saint-Gohard. "Nous, on veut maintenant clore ce mauvais feuilleton et que les élus fassent le job !", tonne, les larmes aux yeux, l’une des membres du collectif Urgence sociale qui a organisé un rassemblement de soutien aux expulsés des « MHS » mercredi soir. "Le sous-préfet ne nous répond pas, mais il répondra au maire. C’est au niveau de l’État que des solutions sont à mettre en place pour créer des dispositifs capables d’amortir le choc social. Avant, avec les MHS, on pouvait accueillir les gens. Plus maintenant…". (...)
Des pistes
"Ces gens sont tous suivis par une structure sociale (Anef-Ferrer, Solidarité Estuaire, Un toit d’abord…) et domiciliés au Centre communal d’action sociale", soulignent les militants du collectif. Ceux-ci ont identifié plusieurs lieux, appartements et maisons qui appartiennent à la collectivité. "Ils sont en bon état, comme celui au 61 rue d’Anjou ou au 22 rue des Halles ou encore toutes les maisons préemptées et murées rue de la Ville-Halluard", détaille Urgence sociale. Le collectif demande à la Ville de "signer un bail précaire, c’est-à-dire temporaire, avec chacun des sept expulsés des Maisons : soit en leur nom, soit au nom d’une association du champ social pour que le collectif Urgence sociale ne soit pas un frein… Ce système existe déjà et fonctionne très bien ! On veut juste que ces sept personnes sortent de la rue parce que cette situation est indécente !" (...)
Un nouveau rassemblement dînatoire et festif intitulé Le banquet des exclu.e.s est programmé ce samedi 24 septembre, à partir de 18 h, sur la place du Commando.