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Rebellyon
[Rotterdam] Vague de répression sans précédent à Tweebosbuurt. "Nous avons urgemment besoin d’aide, de conseil, de soutien, de quelque nature que ce soit."
Article mis en ligne le 3 février 2020

25 personnes ont été arrêtées, 3 squats ont été expulsés, des personnes ont été frappées par la police (certaines dans l’espace public, d’autres en cellule de garde a vue). Des personnes ont été agressées par des individus inconnus. Une personne va probablement être déportée dans un pays ou sa vie est directement menacée. Ceci est un appel a l’aide ! (...)

Jusqu’à cette vague de répression qui sévit depuis le 22 janvier 2020, la situation était très favorable. La justice néerlandaise avait même rendu une décision contre le projet de démolition. Depuis, en l’espace de quelque jours, un squat a été illégalement expulsé, et nous avons découvert que Vestia (le bailleur social en charge du quartier que nous squattons) a ajouté des documents au dossier, quelques jours seulement avant la date du procès concernant 3 squats, de façon a ce que nous ne puissions pas préparer notre défense convenablement. Le procès des 3 squats a eu lieu ce lundi 27 janvier. La conclusion sera rendu le 5 février. Nous avons également appris qu’une personne du quartier a été attaquée dans la rue avec un tuyau de plomberie. La personne a été attaquée parce qu’ielle venait chercher son vélo a proximité du squat illégalement expulsé plus tôt dans la journée. Heureusement, ielle n’est pas blesse.e. Les personnes qui l’ont attaque ont fuit après avoir porte un seul coup.

Dans le même temps, la police de Rotterdam a lance une campagne de harcèlement contre les habitant.e.s du quartier. (...)

Toute personne pouvant être identifiée ou assimilée a un.e « militant.e », et/ou n’étant pas en mesure de présenter ses papiers, est systématiquement embarquée et placée en cellule pour plusieurs heures (entre 7 et 30 heures de GAV). Au moins trois personnes ont été tabassée par des policiers dans leur cellule (dans lesquelles il n’y a pas de camera). L’un.e d’elleux a reçu l’ordre de quitter le territoire national dans les 12heures suivant sa sortie d’une garde a vue ayant dure 30 heures pour la raison qu’ielle se promenait avec un chien sans laisse dans le quartier.

Une personne est toujours en détention. Il est menace de déportation dans un pays ou sa vie est en danger. De ce que l’on sait il ne reçoit aucune aide médicale en détention, bien qu’il ait plusieurs fractures causées par la violence de son interpellation. Il semblait incapable de se tenir debout quand la police l’a porte dans leur véhicule. Nous avons besoin de préparer une défense efficace, légale et politique, a la fois pour préserver nos espaces de vie et pour faire libérer cette personne. Il souhaite faire une demande d’asile aux Pays-Bas dans le but d’éviter sa expulsion du territoire, mais l’état ne le laisse pas formuler cette demande en raison de la procédure de Dublin. Nous sommes en contact avec des avocat.e.s expérimenté.e et certains journaux locaux ; mais on doit avouer que la situation nous dépasse complètement. Si quiconque pense pouvoir faire quelque chose pour nous aider, s’il vous plaît contactez-nous.

La soudaineté et la violence de cette vague de répression est complètement inattendue. On ne sait pas comment réagir. On ne peut pas laisser une personne se retrouver dans une situation aussi dangereuse (...)

Le seul “crime” qu’il ait “commis” a été de marcher a proximité d’un squat au mauvais moment. L’état veut faire annuler son visa sans aucune preuve d’infraction. Nous devons trouver des moyens de convaincre le tribunal de le libérer. Si jamais il était force de monter dans cet avion, il pourrait ne jamais revoir la lumière du jour, ou pire encore. (...)

Cette histoire est un exemple de ce que les frontières font aux personnes. Les centres de rétention sont remplis de personnes comme Anton, a qui on refuse le droit d’être la ou ielles sont pour des raisons futiles, qu’on déporte parfois dans des endroits du monde ou ielles n’ont jamais mis les pieds, ou pire, dans des endroits ou ielles sont en danger. Souvent, ielles perdent alors littéralement tout contact avec leurs ami.e.s et leurs familles du jour au lendemain.
Nous avons rejoint le Tweebosbuurt pour s’opposer a la gentrification agressive qui a lieu a Rotterdam. Cet immonde processus capitaliste force des communautés a se séparer, s’éparpiller dans des quartiers éloignés du leur sans leur consentement, privant les personnes de la liberté de vivre la ou elles veulent, la ou elles se sentent appartenir. C’est a cela qu’on voulait faire obstacle. Mais la violence des frontières nous a rattrape.e.s, et elle est bien plus cruelle encore. Nous allons nous battre de toutes nos forces pour Anton et pour chaque personne subissant la persécution et la répression de cette société raciste et nationaliste.

Nous avons urgemment besoin d’aide, de conseil, de soutien, de quelque nature que ce soit.
Pour vous tenir au courant des nouvelles et avoir des informations plus précises, allez voir tweebosbuurt.noblogs.org