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Reportage : ces migrants qui apprennent l’apiculture sur les toits de Paris
Article mis en ligne le 15 août 2019

L’association Espero, en région parisienne, propose des formations gratuites aux réfugiés et demandeurs d’asile dans les secteurs de l’apiculture, la permaculture et le compostage. Le but est de leur offrir un débouché pour une meilleure intégration en France. InfoMigrants est allé à la rencontre des apprentis-apiculteurs et de leurs enseignants.

“L’apiculture c’est la joie de ma vie ! J’ai grandi dans les ruchers de mon père, je joue et je parle avec les abeilles depuis mes trois ans.” Ibrahim Karout, un réfugié syrien installé en France depuis 2013, enseigne sa passion chaque semaine en région parisienne. “Quand j’ai quitté mon petit village syrien pour venir dans une grande ville comme Paris, je pensais que l’apiculture c’était fini. Je suis tellement heureux que ce soit dans ma vie aujourd’hui !”, confie-t-il à InfoMigrants à l’occasion de l’inauguration, mercredi 3 juillet, d’un nouveau rucher sur le toit de la mairie du 17e arrondissement de Paris.

Ibrahim fait partie, avec l’apiculteur français Jean-Philippe Haulin, des deux enseignants de l’association Espero créée en novembre 2016. À eux deux, ils forment une trentaine d’élèves -presque tous réfugiés ou demandeurs d’asile- au métier d’apiculteur. “En plus de l’apiculture, nous proposons aussi une formation en permaculture - maraîchage et une autre en compostage”, précise Maya Persaud co-fondatrice de l’association. Celle-ci s’occupe aussi d’entretenir une petite dizaines de ruchers installés dans les parcs parisiens et sur les toits de certains immeubles. (...)

Entièrement gratuite, la formation d’apiculture proposée par Espero peut être entamée à tout moment dans l’année et est accessible autant aux réfugiés statutaires qu’aux demandeurs d’asile. (...)

« La première année, on a formé sept candidats et cette année nous sommes à une trentaine. Les associations mais aussi l’Ofii commencent à nous connaître et à nous adresser des candidats” explique Maya Persaud qui aimerait désormais développer le concept à l’échelle de la France. (...)