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Sud-Ouest
Réforme du collège : les enseignants en grève, baptême du feu pour Vallaud-Belkacem
Article mis en ligne le 19 mai 2015

Fortement contestée à droite, la réforme du collège portée par Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Education nationale, connaîtra ce mardi une nouvelle poussée de fièvre avec la grève des enseignants opposés à ce texte. Ainsi, se retrouveront côte à côte le Snes-FSU, majoritaire dans l’enseignement secondaire, le Snep-FSU, le Snalc (classé à droite), FO, la CGT et Sud. Lesquels représentent ensemble 80% des votes des enseignants du collège lors des élections professionnelles de décembre dernier, auxquelles avaient pris part quelque 40% des professeurs.

Si cette mobilisation à venir du corps enseignant est une épine de plus dans le pied de la ministre de l’Education, celle-ci est d’autant plus désagréable que 60% des Français soutiennent cette journée d’action. C’est ce que révèle un sondage réalisé par Odoxa pour Les Echos, Radio Classique et le cabinet FTI Consulting. Ainsi, parmi les sympathisants de gauche, ils sont 44% à trouver ces manifestations "justifiés" et 55% les jugent injustifiées. A droite, 72 % des sympathisants soutiennent le mouvement contre 27 % qui y sont opposés.

Face à cette contestation, ce lundi matin, Manuel Valls a de nouveau pris la défense de Najat Vallaud-Belkacem, rappelant, sur France Culture, qu’il était "difficile de réformer l’école" : "Parce qu’elle est au coeur de la construction républicaine, parce que depuis que Jules Ferry a construit l’école de la République, chaque fois qu’on parle de l’école, il y a des débats". (...)

Pour mémoire, la réforme du collège a été approuvée à 51 voix pour (et 23 contre) par le conseil supérieur de l’éducation début avril et entrera en vigueur, comme prévu, à la rentrée 2016.

Néanmoins, devant la polémique, Najat Vallaud-Belkacem a demandé à une autre instance, le conseil supérieur des programmes, de rendre plus lisibles les articulations des cours de français avec les langues et cultures de l’Antiquité, afin d’apaiser les professeurs de lettres classiques, mécontents de la suppression des options latin et grec.

La réforme est impérative, selon la ministre de l’Education, en raison de la dégradation des résultats moyens en fin du collège, soulignée par des études internationales. Les écarts entre les bons élèves et les moins bons se creusent sur cette période, et l’origine sociale pèse sur le destin scolaire des petits Français bien plus que dans les autres pays de l’OCDE.