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Réforme des retraites : pour le retrait, on continue !
#greves #manifestations #retraites #Macron #49trois #motiondecensure
Article mis en ligne le 23 mars 2023
dernière modification le 22 mars 2023
  • Réforme des retraites : pour le retrait, on continue !
  • Christian Mahieux : Grèves et manifestations en France (3)
  • La LDH sonne l’alarme !
  • Edito de PEPS : Avec le 49 /3 Macron nous a fait un doigt d’honneur…, maintenant tout est possible
  • Pour l’insurrection
  • L’autorité judiciaire n’est pas au service de la répression du mouvement social
  • Charges policières, nasses, interpellations massives : la violence se joint au déni démocratique
  • Maxime Friot et Pauline Perrenot : 49.3, motion de censure, réquisitions : à la télé, la normalisation des violences policières

(...)

La mobilisation sociale
Elle est à la fois exceptionnelle et insuffisante. Exceptionnelle par le nombre de manifestantes et manifestants, par la durée, par la révolte populaire relancée par le choix du « passage en force » à l’Assemblée nationale, et aussi par le fait que des grèves touchent depuis deux mois de nombreuses entreprises privées, dans divers champs professionnels. Insuffisante, car, comme nous le disons depuis le début « les manifestations ne suffiront pas » ; or, cela reste le mode d’action privilégiée de beaucoup. Le blocage de l’économie, l’arrêt des moyens de production, c’est-à-dire la grève, demeure difficile à généraliser ; que ce soit dans la durée bien sûr, mais même lors des « journées nationales ». Les raisons sont connues, en premier lieu les insuffisances syndicales quant à l’organisation interprofessionnelle locale. Cela tient à l’antisyndicalisme militant du patronat (absence de droits dans les plus petites entreprises, remise en cause des droits dans les autres, détournement à travers des « institutions » représentatives du personnel de plus en plus institutionnelles et de moins en moins représentatives, répression antisyndicale partout). Mais cela provient aussi de choix propres aux organisations syndicales : quand on veut changer radicalement la société et qu’on pense que la grève générale est le moyen d’y parvenir, alors on ne peut marginaliser la dimension interprofessionnelle du syndicalisme dans l’activité quotidienne.

Si ce constat est nécessaire pour avancer, il convient de redire aussi le caractère puissant de ce mouvement de masse. Sans revenir sur les énormes manifestations dans l’ensemble des territoires, il faut noter les blocages, les rassemblements, qui perdurent depuis le 7 mars. (...)

L’international

Sans surprise, la dimension internationale de ce qui se passe actuellement en France est presque ignorée du mouvement social. Comme pour l’activité interprofessionnelle, c’est la conséquence de l’insuffisance de prise en compte de l’internationalisme dans le syndicalisme, globalement. Les organisations syndicales reçoivent des messages de soutien de leurs homologues d’autres pays. Quelques présences internationales dans les manifestations s’organisent, à l’image de ce que les organisations membres du Réseau syndical international de solidarité et de luttes [3] ont fait, à plusieurs reprises ces derniers mois. Des actions transfrontalières ont aussi eu lieu. C’est important mais encore trop symbolique. En Europe, et au-delà, toutes les populations ont été la cible d’attaques des capitalistes contre les retraites ; toutes sont aussi confrontées à ce qui sous-tend la colère populaire également au cœur du mouvement actuel en France : la misère qui s’étend, la précarisation des emplois, la destruction des services publics, le déni de démocratie, le mépris de classe. (...)