
Selon nos sources, trois enfants bushmen ont été arrêtés par la police paramilitaire au Botswana. Cette sanction est le signe avant-coureur d’une nouvelle politique gouvernementale visant à intimider les Bushmen qui sont retournés dans la Réserve du Kalahari central (CKGR).
Les enfants, surpris dans la réserve en possession de viande d’antilope, ont été emprisonnés la semaine dernière. Ils ont été relâchés depuis, mais d’autres rapports ont révélé plusieurs cas de harcèlement et d’intimidation ainsi qu’un nombre croissant d’arrestations.
Mercredi dernier, des gardes forestiers ont frappé Amogelang Segootsane et confisqué les fruits et les baies qu’il avait récoltés, prétextant que ‘cette nourriture est réservée aux animaux et non aux hommes !’. Il a dû être conduit à l’hôpital où il a été soigné la semaine dernière.
(...) Un Bushman a déclaré à Survival : ‘Les Bushmen sont chassés de leurs terres et leurs droits sont niés à cause du tourisme (…). On arme des policiers pour venir ici chasser et arrêter les Bushmen qui cherchent à se nourrir. Nous n’avons plus de quoi manger, de quoi boire. Comment allons-nous pouvoir survivre sans nourriture ?’ (...)
En 2006, La Haute Cour avait confirmé leur droit de vivre et de chasser sur leur terre ancestrale dans la réserve, mais jusqu’à présent les autorités ne leur ont délivré aucun permis de chasse. (...)
La seule certitude dans cette affaire est la détermination de Survival International à faire tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir les Bushmen. Boycotts, manifestations, soutien juridique… : nous n’écarterons aucun moyen de pression si ce redoublement de la répression ne cesse pas immédiatement’.