
Des sonorisations avaient mis au jour leur stratégie pour maquiller des interpellations violentes, tout en dévoilant les propos racistes d’un agent. Quatre policiers de cette compagnie un temps menacée de dissolution étaient jugés en toute discrétion jeudi à Bobigny.
Les faits qui ont mené quatre policiers devant le tribunal correctionnel de Bobigny, ce jeudi 3 juin, ont été découverts presque par hasard, au détour de vastes investigations qui vise la compagnie de sécurisation de Seine-Saint-Denis, la CSI93. C’est une sonorisation du vestiaire policier qui a permis de mettre à jour la stratégie de dissimulation des hommes mis en cause, ainsi que des propos racistes.
Le 23 janvier 2020, Romuald C., Rémy W., Julien E. et Loïc D. membres de la section Bravo 2, interpellent violemment Mohamed S., 20 ans, lors d’une opération dans la ville du Blanc-Mesnil. Un certificat médical atteste de plusieurs abrasions au niveau du nez, évaluées à un jour d’ITT (incapacité temporaire de travail). De retour au commissariat, les policiers affirment sur procès-verbal qu’il s’est rebellé et expliquent ses blessures (...)
« J’avoue cogner du singe, c’est un passe-temps exceptionnel. J’adore ça », dit notamment un policier qui ne se savait pas écouté.
Lors du procès, le procureur pointe la « mauvaise volonté » de l’IGPN pour parvenir à identifier l’auteur de ces propos https://t.co/FKQqwzPXIG— David Perrotin (@davidperrotin) June 4, 2021