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Ouest-France
REPORTAGE. L214 et deux eurodéputées alertent sur les conditions de transport des veaux à Cherbourg
#elevageindustriel #veaux
Article mis en ligne le 26 mars 2023
dernière modification le 25 mars 2023

L’association L214 enquête sur les conditions de transport et d’accueil de très jeunes veaux en transit par Cherbourg (Manche) depuis l’Irlande, à destination de toute l’Europe. Mercredi 23 mars, deux eurodéputées ont visité le centre de transit de Couville, où l’association dénonce des maltraitances qui auraient eu lieu en mars 2023.

« Ils sont-là, ils tètent les barreaux ! ». Une vingtaine de remorques irlandaises de transport d’animaux ont débarqué dans le port de Cherbourg-en-Cotentin (Manche), mercredi 22 mars 2023. Répartis dans six d’entre elles, près de 1 800 veaux non sevrés, séparés de leurs mères à la naissance, meuglent à la mesure du temps qui passe. Déjà 27 heures qu’ils sont enfermés dans leur bétaillère, « à trois individus le mètre carré, sans lait, ni eau », explique Bérénice Riaux, enquêtrice de l’association L214.

À peine la moitié du voyage vers les Pays-Bas, l’Italie ou l’Espagne depuis l’île aux trèfles. « Leur litière n’a pas été changée, on voit qu’ils ont faim, on les entend », commente Caroline Roose, eurodéputée Europe Écologie Les Verts et auparavant membre de la commission d’enquête sur la protection des animaux pendant le transport au Parlement européen, venue contrôler la régularité du convoi. « La législation européenne impose 12 heures de pause toutes les 19 heures de voyage s’ils prennent le ferry. Cela fait au moins 27 heures qu’ils sont enfermés, depuis leur départ de Rosslare (Irlande), hier, à 15 h. »

Les veaux mâles, « sous produits » de l’industrie laitière (...)

leur mère devant vêler au moins une fois par an pour produire. Ils sont destinés aux marchés français, italien et allemand.