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Quelle réponse à la violence à l’école ?
Communiqué du 5 novembre 2018
Article mis en ligne le 6 novembre 2018
dernière modification le 5 novembre 2018

Ce 18 octobre, à Créteil, un élève braque sa professeure avec un pistolet factice. La presse s’empare du sujet et donne la parole à des enseignants en souffrance. Emmanuel Macron parle « d’acte intolérable » et le ministre de l’éducation nationale Jean Michel Blanquer promet de « rétablir l’ordre et l’autorité ». Il s’associe avec le seul ministère de l’intérieur pour chercher des solutions. La seule décision connue est la présence pour des permanences, des forces de l’ordre dans les établissements qui le demandent.

Cette réponse n’est ni satisfaisante ni cohérente. Elle risque plutôt d’attiser les peurs.
Certes l’acte commis est choquant. Il est cependant un acte isolé.

Nous ne pouvons évidemment pas nous en satisfaire. Toute violence est illégitime et à traiter comme telle. Que ce soit la violence envers les adultes, la violence entre élèves ou à l’encontre des élèves par les adultes. Cela existe aussi.

La violence est toujours une parole qui ne peut se dire, une souffrance qui déborde dans des actes, des comportements, des fonctionnements ou des mots qui blessent, abîment et parfois tuent.

Sanctionner est nécessaire. Il est tout aussi indispensable pour tous d’apprendre à s’affirmer sans agresser, que ce soit dans l’exercice de l’autorité ou dans les inévitables conflits du quotidien.

La paix n’est ni l’ordre ni le silence, encore moins la peur de la répression ou la soumission ; elle suppose l’apprentissage de la régulation non-violente des conflits : une parole vraie, une écoute sensible, le développement de l’empathie, l’apprentissage de la responsabilité, des moyens suffisants et des fonctionnements cohérents et soutenants.

Vivre ensemble s’apprend. Cela s’appelle l’éducation. (...)