
Certains diront que c’est peut être le fait le plus marquant de cet été mais d’autres savent que c’est le fait le plus marquant de ces quarante dernières années ; c’est un tournant dans le conflit entre la population des quartiers et l’Etat. Un point de non retour a été franchi avec l’échec le plus total de la lutte menée par la première génération d’enfant d’immigrés dans les associations et en direction des partis politiques. Nous sommes au-delà de ce point,en plein passage à une lutte armée. Certes cette lutte ne s’est pas généralisée mais elle est de plus en plus ancrée dans les esprits comme le seul moyen de ne pas se laisser humilier. Alors face à l’inaction générale peut-on reprocher à des hommes et à des femmes de vouloir se battre à armes égales face à une police brandissant avec arrogance ses flashballs, ses armes de poing, patrouillant en plein milieu des cités devant hommes femmes enfants et vieillards ? ...