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Amnesty International
Protection en Israël : retour forcé vers le danger ou la détention, choisissez. PETITION
Article mis en ligne le 17 juillet 2018

Pétition à l’attention du Premier ministre, Benjamin Netanyahu.
Copie au Prof. Mor-Yosef, directeur de l’Autorité israélienne de la population, de l’immigration et des frontières (PIBA)

Monsieur le Premier ministre,

Je suis profondément préoccupé·e par la situation des Érythréens et des Soudanais qui se trouvent en Israël.

Pour des milliers d’entre eux, des personnes qui ont quitté leur foyer à la recherche de la sécurité, les chances de trouver une protection en Israël ont été proches de zéro. Depuis 2013, Israël a déporté illégalement plus de 4 500 demandeurs d’asile originaires de ces pays vers l’Ouganda et le Rwanda, et plus encore sont actuellement en danger d’être expulsés de force du pays.

En avril 2018, la Cour suprême israélienne a ordonné l’arrêt des déportations forcées de demandeurs d’asile érythréens et soudanais. Néanmoins, les transferts « volontaires » de ces ressortissants, utilisés par Israël depuis 2013, se sont poursuivis vers l’Ouganda.

Amnesty International a établi l’existence de transferts qui ne répondent pas aux critères du volontariat et sont cruels et illégaux. Le système d’asile est intentionnellement dysfonctionnel et inaccessible. L’utilisation de menaces de détentions combinées à une législation oppressive et une rhétorique raciste et xénophobe par les agents du gouvernements conduisent les demandeurs d’asile à n’avoir d’autres choix que celui de quitter le pays, pour être renvoyés vers des pays où ils risquent d’être persécutés, où leurs droits risquent d’être violés ou dans lesquels l’accès à l’asile ne sera pas efficacement garanti.

Israël a largement la capacité d’accueillir et de protéger des personnes qui fuient les violences et doit prendre sa part de responsabilités dans l’accueil de réfugiés.

Par conséquent, je vous demande :

 de mettre fin immédiatement aux déportations, forcées ou volontaires, des demandeurs d’asile érythréens et soudanais,
 d’assurer un accès à une procédure d’asile juste et efficace à tous les demandeurs d’asile.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de ma haute considération.

Lire : UN SYSTÈME D’ASILE DÉLIBÉRÉMENT DYSFONCTIONNEL

Le taux de protection accordé par les autorités israéliennes aux personnes originaires d’Erythrée et du Soudan avoisine les 0,5%. En octobre 2017, les autorités ont annoncé qu’elles commenceraient à renvoyer des ressortissants des ces deux pays vers un « pays tiers » situé en Afrique qui avait accepté de les accueillir - ce pays n’a pas été nommé mais il semble qu’il s’agirait de l’Ouganda ou du Rwanda. Cependant, le gouvernement israélien n’a pas pu confirmer quels pays avaient accepté de coopérer dans le cadre d’accords d’immigration. En avril, la Cour suprême a ordonné la suspension de toutes les expulsions de ressortissants soudanais et érythréens.

DES TRANSFERTS CRUELS ET ILLÉGAUX (...)