
Un rapport de l’inspection générale des affaires sociales a été rendu public ce jeudi 3 novembre.
On y apprend notamment que le risque de décès chez les enfants faisant l’objet d’une protection pourrait augmenter.
En cause, le manque de personnel, la hausse des signalements et une communication pas assez efficace entre les différentes parties.
C’est un rapport inquiétant pour le secteur de la protection de l’enfance qui vient d’être rendu public ce jeudi 3 novembre. L’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) estime que les difficultés rencontrées dans le secteur pourraient mener à l’augmentation des décès chez les enfants faisant l’objet d’une mesure de protection.
Une demande supérieure aux offres proposées pour la protection des enfants
Selon l’IGAS, dans ce rapport commandé par le gouvernement, les acteurs de la protection de l’enfance travailleraient "en mode dégradé", en raison de "difficultés de recrutement" et "d’une recrudescence des signalements après les confinements". Le rapport pointe également du doigt l’"inadéquation" entre les "besoins croissants" en protection de l’enfance et "l’offre insuffisante" pour y répondre.
D’autres difficultés sont également mises en avant par l’IGAS, comme "les déficits de communication" entre les différents acteurs impliqués dans le suivi des enfants qui bénéficient d’une mesure de protection. Une absence de communication et un cloisonnement qui peuvent représenter une menace significative pour ces enfants mineurs protégés. (...)
Un rapport commandé après le décès d’un bébé de 13 mois
Le manque d’action des conseils départementaux est également reproché par l’IGAS dans ce rapport. Elle estime que les interventions à domicile dans le cas des familles bénéficiant d’une mesure d’assistance éducative en milieu ouvert ne sont pas suffisamment gérées par les conseils départementaux, qui préfèreraient laisser les modalités liées à ces interventions "à l’appréciation des associations en lien direct avec les magistrats".
L’aide sociale à l’enfance relève des départements, et les acteurs du secteur comprennent notamment des magistrats, assistantes sociales ou des médecins. (...)
Pour rappel, ce rapport a été demandé à la suite du décès d’un bébé de 13 mois, dont l’identité n’a jamais été révélée. Les causes du décès résultent notamment d’"un enchaînement de circonstances défavorables et de défaillances".