
(...) Le revenu universel servira-t-il de ligne de démarcation entre les candidats à la primaire de la gauche dont le premier tour est prévu le dimanche 22 janvier ? Une certitude, le sujet est loin de faire l’unanimité. (...)
Invité d’Europe 1 ce lundi matin, Benoît Hamon a de nouveau défendu cette proposition phare de sa campagne : à savoir, un revenu pour tous de près de 600 euros par mois.
"Il faut innover socialement, affirme-t-il. Personne n’évoque ce que va être notre rapport au travail. On sera moins salarié qu’avant. Et nos enfants auront une carrière plus hachée. Le revenu universel, c’est la nouvelle sécurité sociale. Il vise à redonner de l’autonomie à chaque citoyen par rapport à son travail". (...)
Or, cette analyse est loin d’être partagée. Vincent Peillon, lui aussi candidat à la primaire, a affirmé pratiquement au même moment sur BFMTV, que :
"Le revenu universel, qui représente 300 milliards d’euros, est impraticable".
Arnaud Montebourg, autre candidat à la primaire de la gauche, a lui aussi pris ses distances avec cette proposition défendue par Benoît Hamon. Comme l’explique l’un de ses principaux soutiens Christian Paul, le chef de file des frondeurs :
"Pour beaucoup d’économistes libéraux, le revenu universel, c’est une façon d’accepter le chômage de masse dans un monde numérique où l’on sait bien qu’il y aura moins de travail".
Il ajoute : "Déserter la question du chômage, se résigner d’une certaine façon, c’est le problème, d’ailleurs, le désaccord que nous pouvons avoir avec Benoît Hamon sur le revenu universel". (...)