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Le commun comme mode de production : une alternative à l’État et au marché ?
#alternatives #communs
Article mis en ligne le 28 mai 2025
dernière modification le 17 mai 2025

(...) Et si le «  commun  » n’était pas seulement un tiers entre public et privé, mais un véritable mode de production  ? Giuliani, Vercellone et Brancaccio proposent de penser les communs comme une alternative à la domination de l’État et du marché. Un nouveau paradigme pour l’émancipation collective. #communs #économie #sociologie

Après avoir montré, avec Foucault et Guattari, que chaque mode de production façonne ses propres subjectivités, il est temps d’explorer une proposition radicale  : penser le «  commun  » comme un mode de production à part entière.
C’est la thèse défendue par Alfonso Giuliani, Carlo Vercellone et Francesco Brancaccio dans leur ouvrage Le commun comme mode de production (Lyber).

1. Dépasser le clivage public/privé (...)

2. Le commun, ni simple tiers, ni pur principe politique

Pour Giuliani, Vercellone et Brancaccio, le commun ne doit pas être vu comme un simple intermédiaire entre public et privé, ni comme un idéal abstrait. Il s’agit d’un véritable mode de production  :

  • qui organise la création, la gestion et le partage de ressources selon des règles collectives,
  • qui repose sur la coopération, l’auto-organisation et la délibération,
  • et qui vise à dépasser l’hégémonie aussi bien de l’État gestionnaire que du marché capitaliste.

3. Un paradigme pour la transformation sociale

Le commun, selon ces auteurs, ne se limite pas à quelques expériences marginales. Il porte en lui la possibilité d’un renversement de perspective (...)

4. Potentiels et contradictions

Les auteurs n’idéalisent pas le commun  : ils analysent aussi ses faiblesses, ses contradictions internes, et les obstacles à son développement (captation par le marché, récupération institutionnelle, conflits d’usage). (...) .

Conclusion

Penser le commun comme mode de production, c’est ouvrir la voie à une alternative profonde à la logique de l’État et du marché. C’est aussi imaginer des formes de vie, de travail et de subjectivation qui échappent à la reproduction des subjectivités capitalistes et technocratiques.
Un chantier théorique et pratique majeur pour le XXIe siècle.

Lire aussi :

 (Editions de l’éclat)
Alfonso Giuliani
Carlo Vercellone
Francesco Brancaccio
Le commun comme mode de production

Jusqu’à une époque récente, public et privé apparaissaient comme les deux pôles exclusifs de l’organisation économique et sociale et des formes de propriété. Tout se résumait à l’ancienne question de l’arbitrage entre « plus de marché » ou « plus d’État ». Puis le commun et les biens communs ont fait à nouveau irruption dans l’espace public et ont remis en cause une donne qui semblait immuable. Pourtant la problématique du commun s’est développée à travers une pluralité d’approches théoriques et d’interprétations très différentes du rôle qu’il pourrait jouer dans un processus de transformation sociale. Dans cette perspective, cet ouvrage propose une thèse novatrice. (...)