
La construction de Val Tolosa, projet de centre commercial démesuré aux portes de Toulouse, semble s’accélérer. Le promoteur veut passer en force. Malgré la demande du Conseil départemental de suspendre l’aménagement des routes d’accès, les promoteurs tentent de mener les travaux. Mais les opposants au projet ont bloqué mardi, une nouvelle fois, l’accès au chantier.
Ils ont déployé leurs banderoles bien avant l’aube ce mardi 15 septembre. Encore tout engourdis de sommeil, une quarantaine de membres du collectif Non à Val Tolosa se sont plantés à 5h30 du matin à l’entrée du chantier. « On a cru que les machines n’allaient pas venir, finalement elles sont arrivées à sept heures et elles ont vite rebroussé chemin », s’amuse Jacques sous le regard des gendarmes déployés pour l’occasion. Derrière les clôtures qui entourent le terrain, des moutons utilisés pour entretenir la Zone d’aménagement concertée (ZAC) paissent. Les herbes hautes recouvrent le plateau de la Ménude. C’est ici, à dix kilomètres de Toulouse, que le méga-centre commercial Val Tolosa devrait voir le jour.
« Un temple obsolète de la consommation »
Porté par le maire de Plaisance-du -Touch et aménagé par le géant de l’immobilier commercial Unibail-Rodamco, le projet Val Tolosa voit les choses en grand. 115 000 m2 dont 93 000 m2 de surface commerciale, 150 boutiques, 2 000 arbres plantés pour un projet présenté comme HQE (Haute Qualité Environnementale) de 350 millions d’euros..
Ces chiffres à faire tourner la tête ne sont pas du goût de Françoise. Solidement accrochée à sa banderole « Touche pas à nos routes », la militante de la première heure contre ce « temple obsolète de la consommation » lance le bonjour à tout va aux automobilistes qui passent au pas. « Même si ça fait dix ans que ça dure, il faut encore sensibiliser la population. Et comme on ne peut pas empêcher le promoteur de construire sa route chez lui, notre seul moyen d’action est de stopper les machines », dit-elle. (...)