
Après trois semaines de mobilisation, les campeurs de la Prairie des Filtres ont créé un espace de vie communautaire très organisé sur les berges de la Garonne.
Programme du jour : tractage sur le pont neuf et dans la rue, entretien du camp, cuisine, coupe de bois, ramassage des crottes de chiens, vaisselle à « l’auto-wash »…pour « faire partout propre et beau ! ». Le panneau à l’entrée du campement illustre bien le degré d’organisation qui règne parmi les campeurs de la prairie des filtres. Depuis maintenant trois semaines, l’espace de vie « autogéré », créé autour des habitats légers et éphémères des occupants de la prairie, commence à prendre des allures de véritable village.
« toutes les actions sont entreprises collectivement et les décisions prises en assemblée générale, même si certains se sont un peu spécialisés ».(...)
En fin de journée, des débats se tiennent dans le plus grand des chapiteaux, « le Zom », avant de laisser place aux projections de films et documentaires. Les soirées s’organisent autour du feu, « espace de convivialité » avant l’arrêt du bruit vers 22 heures, « pour respecter le sommeil de chacun ».(...)
Il faut que ces manifestants trouvent un autre moyen de continuer leur lutte. On peut les accompagner en les aidant à trouver un espace de débat, mais il y a une différence entre un espace de droit et une installation illégale ». Si le campement ne dégage pas cette semaine de la prairie des filtres il faudra, déclare le maire, recourir à l’expulsion.(...)