C’est une source d’exaspération infinie pour toute personne qui écrit. Vous aurez beau relire dix fois votre texte, une coquille réussira toujours à déjouer votre attention, et à vous faire inlassablement tressaillir.
(...) Wired s’est demandé pourquoi ces fautes de frappe nous échappaient, et a interrogé à ce sujet le psychologue Tom Stafford, de l’Université de Sheffield.
La réponse tient en un mot, la généralisation. Lors de la phase d’écriture, le cerveau se concentre sur une mission complexe – formuler des phrases pour transmettre des idées compliquées – et relègue au second plan (ou « généralise ») les tâches les plus simples – transformer les lettres en mots par exemple.
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Le problème, avec la généralisation, c’est qu’elle est persistante : même dans la phase de relecture, notre cerveau fait l’impasse sur les petits détails, car il connaît déjà le contenu du texte et sa trame, et qu’il a une prédilection pour ces éléments.
« La raison pour laquelle nous ne voyons pas nos propres coquilles est que ce que l’on voit à l’écran rivalise avec la version qui existe dans nos têtes », explique Wired. (...)