
Sans cobalt, pas de batteries pour nos smartphones et voitures électriques. Mais là où on produit les deux tiers du cobalt mondial, en République démocratique du Congo, 40 000 enfants sont exploités dans les mines « artisanales ». Elles sont dramatiquement dangereuses. Un nouvel effondrement, le 11 septembre, vient de causer au moins 50 morts. Les industriels consommant du cobalt commencent à prendre peur. En France, une plainte vient d’être lancée contre Samsung.
(...) On estime que 40 000 enfants travaillent dans les mines artisanales en République démocratique du Congo, notamment pour la production de cobalt. (...)
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C’est le revers des batteries de nos téléphones portables. Le mode d’extraction du cobalt, nécessaire à leur fabrication, est pointé du doigt. Et pour cause : de nombreux enfants sont exploités pour assurer cette tâche. Notamment en République démocratique du Congo, d’où provient l’essentielle de cette matière.
Aujourd’hui, à travers le monde, une soixantaine de téléphones portables sont vendus chaque seconde. Des smartphones devenus indispensables mais qui ont leurs secrets de fabrication, jalousement gardés par les grandes marques électroniques que sont Apple, Samsung et Sony.
D’après Amnesty International, qui dénonçait déjà il y a quelques mois dans un rapport le travail des enfants derrière la production de smartphones et de voitures électriques, ces firmes "n’effectuent pas les contrôles élémentaires afin de vérifier que la fabrication de leurs produits n’intègre pas de cobalt extrait par des mineurs". (...)
Des mines qui s’effondrent régulièrement
Le moins que l’on puisse dire, c’est que leurs conditions de travail sont à des années-lumière du monde idyllique affiché par les publicités de smartphones.
En République démocratique du Congo, où 50% du cobalt mondial est extrait, les enfants reçoivent un salaire symbolique et dorment le plus souvent entassés dans des dortoirs précaires. Quand ils ont la chance de pouvoir se reposer.
Au quotidien, ils risquent leur vie à chaque instant. Les mines s’effondrent en effet régulièrement et se transforment bien souvent en cercueils pour ceux qui y restent coincés. Car si on risque sa vie pour trouver du minerai, on ne la risque pas pour remonter un cadavre d’enfant.