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le Monde Diplomatique
Pour ne pas « liquider » Fukushima
Article mis en ligne le 29 mars 2013
dernière modification le 25 mars 2013

« La véritable catastrophe nucléaire, ce n’est pas que tout s’arrête, mais que tout continue. »

En hommage à Arkadi Filine, l’un de ces inconnus parmi les centaines de milliers d’hommes nommés les « liquidateurs » qui, en 1986, se relayèrent pour « confiner » l’accident de Tchernobyl, trois auteurs ont choisi de lui emprunter son nom pour signer un essai qui rassemble des documents et des témoignages. Ils s’opposent ainsi à la banalisation de la catastrophe orchestrée par l’industrie de l’atome (1), et racontent combien la « liquidation » est l’enjeu perpétuel de l’accident nucléaire. Liquider, évacuer, réhabiliter, banaliser : autant d’épisodes d’un feuilleton destiné à nous faire « oublier Fukushima » (titre de l’ouvrage).

Au Japon, les « gitans du nucléaire » — travailleurs temporaires, sans-domicile-fixe (SDF) et chômeurs — sont enrôlés par les mafias qui dominent ce marché du travail. Dans Les Sanctuaires de l’abîme, Nadine et Thierry Ribault décrivent la faillite de l’Etat japonais face à ces organisations criminelles — proxénètes et trafiquants de drogue — qui, au lendemain de la catastrophe, en mars 2011, viennent porter secours aux victimes du tsunami et patrouillent dans les zones dévastées (...)