
Il y a quelques semaines, Greenpeace UK (Royaume-Uni) a largué d’énormes blocs de granit dans la Manche, au large de la station balnéaire britannique de Brighton. Le but ? Empêcher la pêche destructrice au sein de la zone protégée « Offshore Brighton Marine Protected Area »
La méthode est aussi surprenante qu’ingénieuse. Il y a quelques semaines, les militants et militantes de Greenpeace UK ont embarqué à bord de l’Esperanza pour déposer des rochers dans les fonds marins. « Cette barrière de granit permettra d’empêcher le chalutage sur environ 140 km2 de fonds marins, dans un site qui est censé être une aire marine protégée », explique l’ONG dans un communiqué publié le 3 mars dernier.
Les blocs de granit déposés au fond de l’eau ont ainsi pour rôle d’entraver la pêche au chalut en dissuadant les chalutiers d’entrer dans cette zone. Ceux qui s’engageraient tout de même le feraient à leurs risques et périls : s’ils s’approchent trop près, leurs engins risquent d’être endommagés par les rochers.
En pratique, les rochers n’ont aucun impact significatif sur les fonds marins, comme l’a confirmé l’organisme scientifique indépendant Biologische Gutachten und Umweltplanung (BioLaGu), mandaté par l’ONG. (...)
s’ils évitent le passage des filets de pêche dans les fonds marins, leur présence n’empêche aucunement la navigation. (...)
Protéger les fonds marins
Pourquoi une telle manœuvre ? Créée en 2016 par le gouvernement britannique, l’aire marine Offshore Brighton Marine Protected Area, à la frontière des eaux françaises, abrite 862 km2 d’habitat marin. Elle est le refuge des bernard-l’hermite, coquilles Saint-Jacques, étoiles de mer, éponges, vers marins et autres anémones : autant de sources d’alimentation vitales pour certains prédateurs comme les dauphins. Parfois, on peut même y apercevoir des phoques et des baleines.
Mais ce foisonnement de biodiversité n’empêche pas les chalutiers industriels d’y pêcher librement. (...)
« Les chalutiers de fond tractent un filet de pêche, le chalut, qui est lourdement lesté de plaques de métal et suit au plus près le fond océanique, explique Greenpeace. Il racle tout sur son passage, sans distinction aucune. Les coquilles Saint-Jacques sont particulièrement vulnérables face à ces bulldozers des mers. »
« Tant qu’il le faudra, nous continuerons de soutenir la pêche durable et artisanale, de dénoncer la surpêche et de demander la création de réserves marines dotées d’une protection réellement efficace. » (...)
Pétition : Protéger les fonds marins
Pourquoi une telle manœuvre ? Créée en 2016 par le gouvernement britannique, l’aire marine Offshore Brighton Marine Protected Area, à la frontière des eaux françaises, abrite 862 km2 d’habitat marin. Elle est le refuge des bernard-l’hermite, coquilles Saint-Jacques, étoiles de mer, éponges, vers marins et autres anémones : autant de sources d’alimentation vitales pour certains prédateurs comme les dauphins. Parfois, on peut même y apercevoir des phoques et des baleines.
Mais ce foisonnement de biodiversité n’empêche pas les chalutiers industriels d’y pêcher librement. (...)