
Exit la promesse de loi pour encadrer les rémunérations des dirigeants des entreprises. Le ministre des Finances Pierre Moscovici vient d’annoncer qu’il préférait « miser sur une autorégulation exigeante ». Sauvons les riches s’indigne de « cette reculade de Bercy en rase campagne » : même les Suisses ont osé interdire les rémunérations abusives de leurs grands patrons. Le collectif appelle à une mobilisation le 29 mai.
AVANT : « Une loi régulera, voire prohibera certaines pratiques qui nous semblent excessives et donnera davantage de place aux représentants des salariés dans les instances qui fixent les rémunérations » - Pierre Moscovi, 26 juillet 2012
APRÈS : « Il n’y aura pas de projet de loi spécifique sur la gouvernance des entreprises. J’ai choisi d’agir dans le dialogue. (...) Nous préférons miser sur une autorégulation exigeante » - Pierre Moscovici, 23 mai 2013
En laissant les patrons réguler eux-mêmes leurs rémunérations, le ministre des Finances Pierre Moscovici se comporte comme un dealer de drogue qui laisserait sa clientèle jouer avec la marchandise en lui faisant promettre de rester sage. (...)
Ce que les socialistes français n’osent même pas essayer, pourtant, les Suisses l’ont fait, en interdisant les retraites chapeaux et les parachutes dorés. Les Suisses, bon sang !
Même le think tank Terra Nova s’étouffe en voyant cette reculade de Bercy en rase campagne, et rappelle qu’il « avait pourtant livré la recette d’une régulation des hautes rémunérations » dans un rapport récent.
Car les solutions existent pour ramener les “grands” patrons un tant soit peu sur terre à nos côtés. Sans même oser envisager un revenu maximal, il est possible d’encadrer leurs rémunérations par la loi pour éviter les abus les plus flagrants (...)
Sauvons les riches appelle à l’action.
Rendez-vous mercredi 29 mai à 12h30, au 133 avenue des Champs Elysées devant le siège de Publicis. (...)