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Greek crisis
Peuples au Printemps
Article mis en ligne le 11 février 2014

(...) Lundi 10 février place de la Constitution (bafouée et parodiée), quelques centaines d’experts-comptables d’Attique avaient formé un cortège qui s’est ensuite dirigé jusqu’aux portes closes du ministère de la dite Économie. Printemps alors sans peuple.

Ces professionnels de la comptabilité, eux-mêmes paupérisés pour certains, dénoncent ainsi cette politique sciemment appliquée et qui conduit à la mise à mort rapide du tissu subsistant de la petite et moyenne entreprise du pays. Tissu... ou plutôt suaire.

Sous le slogan “Basta, non aux amendes lourdes, non à la pénalisation”, ils dénoncent une situation alors sans pareil, un manifestant expliquait à une équipe de documentaristes Italiens venus en... bons excursionnistes vers le futur, comment une dette oubliée d’un petit commerçant envers l’État de huit euros, se transforme en un fardeau de quelques milliers d’euros au bout d’un an, d’après la nouvelle loi fiscale, notons-le, originalement rédigée en anglais, avant d’être traduite ou sinon... adaptée au vieux dialecte de notre ethnie. (...)

assez tôt dans la matinée, les publicistes, nos manifestants, les nombreux passants, de même que les journalistes semi-aveugles des médias internationaux ou encore nos touristes, n’auront certainement pas vu les sans-abri qui “logent” sur cette même place, aux symboliques et aux réalités défaites et qui la quittent provisoirement au moment du grand jour, car... insister au-delà du présentable, comporte le risque de se voir déloger des lieux par la force policière. (...)

Dimanche 9 février au soir, des manifestants écœurés par les augmentations des prix des péages ont investi le poste de péage de Malakassa près d’Athènes, répondant aux appels des collectifs locaux ainsi que des élus de la commune d’Oropos. La manifestation a “dégénéré” conformément à la sémantique couramment utilisée par les dégénérés de la civilisation et de la dignité humaine qui gouvernent hélas ce pays et l’Europe de l’UE (sans aller au-delà), de ce fait, un poste de ce péage fut incendié.

Aussitôt, certains membres des collectifs mais également le maire d’Oropos (élu pourtant sous la bannière de la Nouvelle démocratie d’Antonis Samaras) et une bonne partie des membres du conseil municipal ont été arrêtés, puis transférés à Athènes. Seulement, mardi 11 février, le juge chargé du dossier a ordonné leur libération sans condition ; leur procès aura lieu le 3 avril prochain. Lundi 10 février les services municipaux sont restés fermés à Oropos en signe de protestation et de colère, on comprend. (...)