
C’est ce qui est arrivé à Sarah Mardini, 24 ans, et à Seán Binder, 25 ans, lorsqu’ils faisaient du bénévolat pour une ONG de sauvetage grecque sur l’île de Lesbos. Leur activité consistait à repérer et secourir les embarcations en détresse. Le 17 février 2018, ils ont été arrêtés par la police grecque dans le cadre de leur activité bénévole. Ils sont accusés d’espionnage, de trafic d’êtres humains et d’appartenir à une organisation criminelle.
S’ils sont reconnus coupables, ils pourraient passer chacun vingt-cinq ans en prison. Ils y ont déjà passé plus de 100 jours avant d’être libérés sous caution, en décembre 2018. Seán, qui se trouve maintenant en Irlande, a déclaré : « Ce qui est effrayant (…) c’est que cela peut arriver à n’importe qui parce que les États ne respectent pas les lois existantes qui protègent les droits humains ». L’enquête criminelle contre Sarah et Seán n’est pas un cas isolé, elle est emblématique, en Grèce et en Europe, d’une utilisation abusive des lois pour criminaliser les personnes portant secours, ou agissant en solidarité avec les réfugiés et les migrants. (...)